vendredi 27 septembre 2024
PAGE 7 bis et 7 - BQN N°1./ "LE BLUES TIMBRE DE LA MUZE HIC !' & "UNE IDEE PEUT EN CACHER UNE AUTRE" - collages de Philippe Lemaire.- Illustrations musicales : "The Eyes Of Death" par Slow Joe & The Ginger Accident feat. Hame et "Neat Neat Neat" de/par The Damned & "Forbidden Suite" d'Edgar Froese. Première diffusion le 14.09.2024 - 47.
mardi 24 septembre 2024
BQN - Edition spéciale n°1. - GISÈLE ESCHENBRENNER de Sainte-Geneviève des Bois, collages et dessins. - Illustration musicale : "Sanctus" de John Cale.
Gisèle Eschenbernner, 62 ans, est née à Fort-de-France en Martinique où elle a vécu les sept premières années de sa vie. En autodidacte, elle a commencé à dessiner et réaliser des collages en 2000 quand elle vivait encore chez ses parents mais sa pratique s'intensifie, il y a quatre ans suite à une rencontre avec, Emilie, une professeur d'art plastique.
Aujourd'hui, Gisèle Eschenbrenner mariée, vit à Sainte Geneviève-des-Bois dans l'Essonne où elle travaille comme agent municipal au service-magasin du centre technique la commune.
dimanche 22 septembre 2024
PAGES 12 bis et 12 - BQN N°1./ ART BELGE - collage de Michèle Divoy sur un autoportrait de José Vandenbroucke 2024.ENVELOPPES D'AMOUR reçue de José Vandenbroucke de Zwevegem en Belgique. - Illustration musicale : "Ghost Riders in the Sky" (version symphonique) et "Discipline 27-11" de Sun Ra & "Qu'est-ce que c'est ?" d'Arno Hintjens.
mercredi 18 septembre 2024
PAGE 9 - BQN N°1./ UN RÊVE DANS LE VENT d'Anne Letroré de L'âne qui butine de Mouscron/Moeskroen. - Illustration musicale : "Phaedra" de Tangerine Dream, paru en 1974.
QUEMHRF !
ÉCOUTE - ÉCRIT - D’UN TRAIT
projet d’écriture en cours … deux auteurs : Anne Letoré & Christoph Bruneel
ici suit le texte d’Anne Letoré
UN RÊVE DANS LE VENT
Un
vent puissant me poussait dans la descente. Roulée en boule je dévalais mes
rêves sans attache.
Des
rêves où s’entremêlent des personnages difformes, plus exactement déformés par
un miroir magique. Un miroir dont le fin cadre d’aluminium se tord en dizaines
de côtés. Chaque partie touchant le côté est un miroir indépendant. Une face
fractale ou mes rêves se reflètent, comme autant de gouttes de pluie sur la
surface d’une rivière gelée. Chaque goutte dévale, suit un courant immobile,
roule jusqu’à la mer où elle épouse une vague attendue.
Dans
mes rêves, la houle s’enfle au fur et à mesure de la tempête, du sillage d’un
navire, de l’atterrissage d’une mouette.
Mes
rêves. Jamais à l’heure. Alors, le tambour du temps bat, bat comme un joggeur
court le long des allées du parc, toujours le même parcours, les mêmes foulées,
les mêmes coups sur la terre du chemin.
Rêver.
Verre. Un rêve s’agite derrière le verre de la vie, toujours déformant. Parfois
envie de prendre un marteau et de casser les rêves, de briser les miroirs,
d’effacer les images. Mais où trouver un tel marteau ?
Alors,
je cours, comme le joggeur, inlassablement suit le même chemin, jour après
jour. Mollet bandé, bras articulés, cou tendu, le regard fixe, droit devant.
Puis…
La
chute. Rouler dans la poussière du chemin, le corps en sueur, ça colle comme le
sable ancré dans la serviette de bain. Va-t-il se relever ?
Je
m’approche du joggeur. Sa poitrine se soulève. Il vit. Me voit-il ? Son
regard me fixe comme il fixe le bout de sa course, dans le vague. Son téléphone
sonne. Il ne bouge pas. Je m’agenouille, ramasse son portable éjecté lors de la
chute, appuie sur le bouton vert.
—
Allo ? me dit à l’oreille une voix que je ne saurais qualifier ni
masculine ni féminine. C’est comme la voix d’une chouette, grasse.
—
Oui.
—
Qui êtes-vous ?
J’appuie
sur le bouton rouge, me relève et poursuis mon jogging, mollet bandé, bras
articulés, cou tendu, le regard fixe, droit moi. Quand viendra ma chute ?
Je quitte le chemin, reprends mon souffle et ma marche. Courir n’est pas mon fort, même en rêve.
Le
jour commence de tomber. Les oiseaux commencent leur nocturne. Je suis assise
sur un banc de bois verdi, au bord du lac. Quelques poissons s’aventurent en
surface à la recherche d’insecte peut-être, ou pour voir qui s’est assis sur le
banc. Je peste en me rendant compte que j’ai oublié mon livre. Disant cela, je
m’allonge sur le banc. Un objet vient de tomber. Je me redresse et me
penche : c’est un livre sans couverture, un livre format poche. Je le
feuillette. Il est très humide. Sur chacune de ses pages une photo d’eau, lac,
océan, rivière… Je me rassieds et m’adosse confortablement au banc. Malgré
l’arrivée de la nuit, je vois parfaitement dans le livre, ainsi je peux lire
les légendes sous les photos. Mer d’Aral. Océan Pacifique. Yser. Lac Tanganyika.
Quels voyages en quelques secondes ! Du bout de l’index je suis les
contours d’un lac, le friselis des vagues, le reflet argenté d’une rivière… et
ne me rends pas compte que l’eau du lac déborde et vient se lover à mes pieds.
Happée, subjuguée, hypnotisée… autant d’horribles mots pour décrire mon état
second. Je voyais réellement bouger l’eau, comme si j’étais dans le paysage de
la photo. Et toujours cette impression de descente vertigineuse, sans prise
aucune. Une autre impression : je suis dans une bulle, une énorme bulle
lourde, épaisse, glaireuse. Je m’y agite, non pas désespérée, mais comme si je
participais à une danse élaborée. Les parois de la bulle sont si épaisses
qu’elles me protègent de la forme sombre, un ovale incertain, qui s’approche ;
par contre, je distingue nettement une énorme cavité centrale qui s’agrandit
plus elle vient vers moi. Je décide de ne plus bouger, de faire la morte…
Stratagème inutile : la forme vient de percer la bulle. S’en échappent des
jets de liquide rouge qui m’entraînent vers le fond. Inerte, je me laisse
porter. Comme un fétu de paille dans la tempête. Comme un ruban sur la crête
des vagues. Comme un mot d’amour oublié dans des mémoires qui s’oublient.
L’ovale vient de m’engloutir.
(Tangerine Dream - Phaedra (Edgard Froese - mellotron / guitare basse / vcs3 synthétiseur / orgue, Chris Franke - Moog synthétiseur / claviers / vcs3 s A, Peter Baumann - orgues / piano électrique / vcs3 synthétiseur / flûte) (Virgin V 2010, décembre 1973 - vinyle)).
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Contact et plus===>L’Âne qui Butine : Éditeur à sens unique, cyclonique et imprévisible. (anequibutine.com)
mardi 17 septembre 2024
PAGE 8 - BQN N°1./ MARCEL GILLIS (Mons) : "Ducasse de Messine" (extrait) . - Illustrations musicales : "Ducasse de Messine", "L' Baton Blanc", "L' Veuf" & "Les Cayaux" de/par Marcel Gillis. + bonus (tome II des chansons et monologues de Marcel Gillis)..
Marcel Gillis (1897 - 1972) est un artiste peintre, poète et chansonnier belge.
Il est une des personnalités les plus typique de la vie folklorique de Mons où il est né et a toujours vécu ; et dans la déclinaison du picard local, il a écrit, chanté, enregistré la vie de sa cité.
Élève de l'académie des beaux-arts de Mons, il crée en 1929 le groupe Les Loups. Il fut aussi membre du cercle Bon Vouloir et conservateur du musée des Beaux-Arts de Mons entre 1928 et 1965.
Les clochers d’Mons sont indormis, indormis, Les pierrots sont sans feu dins leus nids ; L’Château
cante ène note in or, Dins l’gris du ciel, puis s’rindort ; Enne lanterne dé procession, N’sounette
dins l’brouillard d'Hyon, Vont l’long d’La
Trouille presque au bord, Porter l’Bon Dieu à ein mort. L’rosiau salue au bord dé l’iau...
...Ducasse dé Messine, Miraque
sans pareil : Promière mandarine Tout spittée d’soleil ; Promière
hirondelle, Promier
coin d’ciel bleu, Promière
béeche pou lz-amoureux !...
(traduction française)
La fête foraine de Messine Les clochers de Mons sont endormis, endormis, Les pierrots sont sans feu dans leurs nids ; L’Château chante un note en or, or, Dans le gris du ciel, puis se rendort ; Une lanterne de procession, N’sounette dins l’brouillard d'Hyon, d’Hyon, Vont le long de La Trouille presque au bord, Porter le Bon Dieu à un mort. mort. Le roseau salue au bord de l’eau...
...Fête foraine de Messine, Miracle sans pareil : Première mandarine Toute éclaboussée de soleil : : Première hirondelle, Premier coin de ciel bleu, bleu, Première bise pour les amoureux.
vendredi 13 septembre 2024
PAGE 5 - BQN N°1./ CHU MONT D'SABE de Jacques Cauda + dessins et tableaux de l'auteur.- Illustrations musicales : "Peg Leg" de Ron Carter et "Spiritual Unity" (album) d'Albert Ayler.
(texte en picard de l'enfance de Jacques Cauda)
Chu mont d'sabe
À m’vir in route à m’érnicheu din chu sabe pi à rbéyeu chés nuages, des noérs, des blancs et pi dz’agachès, à doù qu’dérriére chu solé il est muchè, à m’vir in route à acouteu chés vagues et pi chés bétes éd mér crieu tout partout in tornant au dssu d’ém téte adossèe à un piot mont d’sabe point pu heut qu’un cavet d’pleumes, oz aveu advinè qu’j’én’sus point leu in route à réveu in acoutant mes gveux pousseu. Non. Éj’sus t-in route à m’ramintuvoér chu temps quante, à pieuds décoeux, j’évnouos à la mér mouilleu m’pieutes djiboles din cho ieu, chu temps d’un temps, quant éch’picard din ch’temps leu, il étouot conme quante apreu la mér al avouot déchindu et pi qu’chés mots i s’ avoai’t seuvè tortous aveuc elle. Éch picard à ch’ momint leu i passouot pour un « territoire du vide ». Dz’autchuns i disoai’t qu’i y avouot un Gros Matcheu din cho ieu, un aglavè, un Léviathan, qu’i zz’avalouot tortous, chés mots. Dz’eutes, i pinsoai’t éq chés mots i n’érvénoait point pasqué parsonne i n’avouot l’édzir éd zzés wardeu . O n’o jamouais bien seu. Énhui, a n’est mie l’meume chose. Ch’Picard, achteure, il est conme la mér qu’al monte (et pi quante la mér al monte, o n’o pu honte, pu honte), ch’Picard i cirtchule doù qu’i veut, i navigue tout partout conme chés bétes éd mér au dsu d’ém téte, il est din l’monne intieu, ichi et pi leu, i vient meume jusqué din chl’intarnète mileu su cht’écran. Ch’Picard, énhui, ch’est li chl’aglavé, il o chl’invie, miu qu’eu, il oa chl’édzir , chl’édzir d’éch rivage. L’édzir d’érvérnir s’érnicheu, leu, din chu sabe, aveuc tous chés gins conme mi qu’i peut’t infin rposeu leu téte aveuc fiate din leus gveux et pi d’érbéyeu dvant eux , cla mér qu’al monte. Et pi qu’al déchind. Sans freu.
Jacques Cauda d’Pèris.
(traduction)
Le monticule de sable
À me voir nicher dans le sable en regardant les nuages, noirs, blancs et
noir et blanc, derrière le soleil. À me voir en train d’écouter les vagues et
les petites bêtes et les créatures marines tournant au-dessus de ma tête
appuyée contre un monticule de sable pas plus haut qu'un oreiller de plumes,
vous avez deviné que je n’étais pas en train de rêver en écoutant mes yeux
pousser. Non. J’étais en train de me rappeler le temps quand, les pieds nus, je
venais à la mer mouiller mes jambes dans l’eau, le temps d'un temps jadis, quand
le Picard ressemblait à la mer quand elle était descendue et que les mots s’étaient
envolés avec elle. Le Picard à ce moment-là passait pour un territoire du vide.
Certains disaient qu’il y avait dans l’eau un Gros Mangeur, un affamé, un
Léviathan, qui avait avalé tous les mots. D'autres pensaient que les mots ne
revenaient pas parce que personne n'avait eu le désir de les garder. On ne savait
pas trop. Aujourd'hui, ce n'est pas la même chose. Le Picard, aujourd’hui,
c'est comme la mer qui monte (et quand la mer monte, on n’a plus honte), le
Picard circule où il veut, navigue partout comme ces animaux de mer au-dessus
de ma tête, il est dans le monde entier, ici et là, il est même sur Internet. Le
Picard, aujourd'hui, c'est lui le goinfre, l’affamé, le désir, le désir du
rivage. Le désir de revenir se nicher là dans le sable, avec tous ceux qui
comme moi peuvent enfin reposer leur tête dans leurs cheveux et regarder devant
eux la mer monter. Puis la regarder descendre. Sans crainte.
Jacques Cauda, passionné notamment par Arthur Rimbaud et le jazz, est un artiste très actif peintre, écrivain, poète, éditeur, photographe et documentaliste français. Son oeuvre est très dense et le spectre de son inspiration, les spectres de ses inspirations, peut-on même décrire, sont très larges.
Il a créé un nouveau courant pictural : le mouvement surfiguratif dont il a exposé les grandes lignes dans un manifeste Toute la lumière sur la figure, éditions Ex Aequo, paru en 2009.
Son importante et imposante bibliographie est consultable via===>Jacques Cauda — Wikipédia (wikipedia.org) & son travail de peintre est visible via===> jacques cauda - journal du peintre surfiguratif (canalblog.com)
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Quelques oeuvres de Jacques Cauda
mardi 3 septembre 2024
PAGE 1/BQN n°1./ Illustration couverture et liste des auteurs du BQN n°1 - Illustations musicales : 'Le temps caché' de/par Kloot Per W, 'Smoke On The Water' de Deep Purple par Adam Pearce & 'Rollin' & Tumblin' ' par R.L. Burnside.
Avec les Camarades
Anne Letoré de Mouscron, Johanna Vangheluwe alias Johanna Cowpunk d’Ostende, Marieke Janssen d’Ostende, Nabila OH d'Edimbourg, Philippe Lemaire de Neville d’Ascq, Kloot Per W de Tervuren, Konrad Schmitt de Buire-le-Sec, Paul Barron de ? Pascal Lenoir de La VSM à Grandfresnoy , Christoph’ Bruneel de Moeskroen, José Vandenbroucke de Zweveghem, Hedd Wynn du Pays de Galles, Marcel Gillis de Mons, Jean-Luc Galus de Sanghin-en-Mélantois, Jacques Cauda de Paris, Roland Van Campenhout de Gand, Mickaël Potier de Lacouture, Théophile Denis de Douai, John M. Bennett de Colombus/u.s.a, Bruno Peyras d’Occitanie, Lucien Suel de La Tiremande, Ivar Ch’Vavar d’Amiens & Chl'Edziré. **********
Page de présentation par Chl’Edziré Texte provisoire - page nonfinalisée
Cette revue vient en prolongement des
nombreuses revues et publications fanzines qu’Ivar Ch’Vavar et moi-même avons
réalisé, publié durant des décennies, de 197? à 202?, L’invention de La
Picardie, Le Jardin Ouvrier, K’mminch’mint, L’Enfance, pour Ivar, et El
F.A.Azine, Ffwl, Ffwl-Leuw, Passages, Le Moulin des Loups et Aux Robes de
Rimbaud, en ce qui me concerne ; toutes ces publications ont permis de
rendre visible ce que l’on peut, aujourd’hui,
nommer La Grande Picardie Mentale, un territoire poétique et culturel
désormais identifié à partir du territoire linguistique et historique du
picard.
Pour la G.P.M, on peut parler d’un
territoire mental sans frontière ouvert sur le reste du monde et qui accueille langues,
littératures, expressions artistiques de tous les horizons pourvu que leurs
dimensions poétiques sont chargés du respect du vivant sous toutes ses formes,
vivants sous toutes ces formes car il ne peut pas s’agir que de l’homme, il y a
les animaux, les arbres et autres végétaux, le minéral, la Terre, le céleste...
Mon Camarade Ivar Ch’Vavar m’a boosté pour retrouver le désir et la motivation pour horriblement travailler à une telle revue... J’ai alors éprouvé le besoin de me mettre en route pour revoir des personnes, lieux, en rencontrer d’autres aussi afin de concrétiser ce nouveau projet.
Les poèmes, les textes, les collages, tableaux, dessins... sont livrés dans la revue de manière brute sans ou très peu de présentations, d’informations de leurs auteurs, afin d’en savoir plus à leur sujet, nous vous inviterons, souvent, à utiliser les liens pour des pages blogs et autres sites informatiques que nous vous indiquerons, également cela offre une manière active, peut-être, d’accéder accès cette découverte plus élargie de ces auteurs, notamment de leurs musiques, chansons, performances pour ceux qui utilisent ces vecteurs artistiques pour exprimer leur Poésie.
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Courrier reçu, le 03.09.2024, d'Ivar Ch'Vavar et réponse de Chl'Edziré suite à la publication, le 03.09.2024 de la page n°0 de BQN-1.
Min Caùmarade !
lundi 2 septembre 2024
0./ RENONCEMENT : 'Enfin, peut-être pas tout à fait puisqu'une idée peut en retenir une autre...' . - Illustrations musicales : 'Red House' blues de Jimi Hendrix, version acoustique et instrumentale par ? et 'FM-BK Society Tape 004' (début des 80's) de Kloot Per W.
La NOUVEllE REVUE DE LA GRANDE PICARDIE MENTALE
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Didier Bourlon a été le guitariste, de 1999 à 2007, des Hot Chickens avec lesquels il a enregistré 3 albums (voir à la suite de cette page...
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- Alleine in der nacht Seul dans la nuit Verena Wimmer, Jahrgang 1983, ist Österreicherin, sie ist autodidaktische Malerin, Sie hat bereits ...
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* Alien Dolly de Johanna Vangheluwe alias Cowpunk d'Ostende. N comme Nuit - Lettrine de Philippe Lemaire - Big Joe Williams - dessin-c...