samedi 16 novembre 2024

BQN n°2 - page 1 : Pour n'en finir jamais avec KONRAD SCHMITT un poème d'Ivar Ch'Vavar. - Illustrations musicales : "Rambling" de/par Johnny Shines & "Intermint" de Konrad Schmitt par Chés Déssaquaches.

koNrad schmitt
 Lettrine de Philippe Lemaire

KONRAD SCHMITT

Il n’a pas le cœur en dehors de vous. Les huiles, les fluides, essentiels, passent. Le ciel est bleu comme un pied- bleu ; les forêts bises agitent leurs branches à travers la flamme de son briquet (vues au loin). — Le chemin est une cuisse maigre, secouée d’un spasme. Aux grès des bordures la mousse et les lichens, prennent leurs aises. Les oiseaux claquent comme des jarretelles. Les lierres sous leurs masses épaisses cachent des cœurs, des noms et dates creusés dans la craie des murs, et. Les liserons font un gros dos aux haies. Konrad Schmitt (et en effet c’est lui qu’on voit tout ici) est pour cette paisible attitude, que de croire. Se tenir là en donnant créance (et même, crédibilité) à ce qui peut être vu là tout autour. Lui sait. Les vaches sont de terribles musiciennes, ne feraient-elles même encore que pointiller de quelques lointaines, discrètes silhouettes les prés. — Gare au moment (proche peut-être) où elles commenceront, couronnées de diadèmes, à traîner leurs robes de mariées, courant pour l’épouvante des géotrupes. Hémorroïdes : affreuses figures de la Terre en ses affres… Morves aux nez bleus de l’autochtone. Son pull-over vert émeraude pue l’ovaire (évidemment). Caractère à la fois sternutatoire et vivaldien de cette matinée, qui n’est encore qu’un matin. Et il fume sa pipe entre ciel et terre au milieu, l’autochtone, des vieux-culs raccoutrés d’araignées et de fil de la vierge des aïeules (nos vraies alliées). Oui, il fume de toutes ses forces. Et Konrad Schmitt n’a pas le cœur à rire lui qui n’a pas le cœur en dehors de l’autochtone. Le meunier arrive, raide et pâle comme un homme-sandwich qui est sûrement un homme sans quelque chose et tous on a une vesse toute prête dans le rectum, la hon te. Ô le vert et le jaune, ô le vomi ! Oh comme tout tour ne (la Terre), oh comme les heures se mettent à filer et ô l ’après-midi passe et la nuit, la saison aussi. La lumière est pleine de poils, de la hâte ; tout gravite de trop. Mais Konrad reste pour cette  paisible attitude : que de croire. 

— poème d’Ivar Ch’Vavar                                      que l'on peut retrouver dans La vache d’entropie, éditions Lurlure

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 INTERMINT est une chanson interprétée  par Chés Déssaquaches (Les Extractions) qui l'ont composé à partir d'un texte de Konrad Schmitt et après l'écoute de bandes magnétiques  d'enregistrements brutes de ce derniers, dans la première moitié des 70's, transmissent par Ivar Ch'Vavar à Chl'Edziré qui après une attentive a guidé Chés Déssaquaches dans l'élaboration de cette composition plus proche possible de la dimension poétique de l'oeuvre de Konrad Schmitt.  via===>Arwett-driére ed bleuses cRAïts | Christian-Edziré Déquesnes

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