koNrad schmitt
Lettrine de Philippe Lemaire
KONRAD SCHMITT
Il n’a
pas le cœur en dehors de vous. Les huiles, les fluides, essentiels, passent.
Le ciel est bleu comme un pied- bleu ; les forêts bises agitent leurs
branches à travers la flamme de son briquet (vues au loin). — Le chemin est une
cuisse maigre, secouée d’un spasme. Aux grès des bordures la mousse et les
lichens, prennent leurs aises. Les oiseaux claquent comme des jarretelles. Les
lierres sous leurs masses épaisses cachent des cœurs, des noms et dates creusés
dans la craie des murs, et. Les liserons font un gros dos aux haies. Konrad
Schmitt (et en effet c’est lui qu’on voit tout ici) est pour cette paisible
attitude, que de croire. Se tenir là en donnant créance (et même,
crédibilité) à ce qui peut être vu là tout autour. Lui sait. Les vaches sont de
terribles musiciennes, ne feraient-elles même encore que pointiller de
quelques lointaines, discrètes silhouettes les prés. — Gare au
moment (proche peut-être) où elles commenceront, couronnées de diadèmes, à
traîner leurs robes de mariées, courant pour l’épouvante des géotrupes.
Hémorroïdes : affreuses figures de la Terre en ses affres… Morves aux nez
bleus de l’autochtone. Son pull-over vert émeraude pue l’ovaire (évidemment).
Caractère à la fois sternutatoire et vivaldien de cette matinée, qui n’est
encore qu’un matin. Et il fume sa pipe entre ciel et terre au milieu, l’autochtone, des vieux-culs raccoutrés d’araignées et
de fil de la vierge des aïeules (nos vraies alliées). Oui, il fume de toutes
ses forces. Et Konrad Schmitt n’a pas le cœur à rire lui qui n’a pas le cœur en
dehors de l’autochtone. Le meunier arrive, raide et pâle comme un homme-sandwich qui est sûrement un homme sans quelque chose et tous on a une vesse toute
prête dans le rectum, la hon te. Ô le vert et le jaune, ô le vomi ! Oh
comme tout tour ne (la Terre), oh comme les heures se mettent à filer et ô l ’après-midi passe et la nuit, la saison aussi. La
lumière est pleine de poils, de la hâte ; tout gravite de trop. Mais
Konrad reste pour cette paisible attitude : que de croire.
— poème d’Ivar Ch’Vavar que l'on peut retrouver dans La vache d’entropie, éditions Lurlure
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INTERMINT est une chanson interprétée par Chés Déssaquaches (Les Extractions) qui l'ont composé à partir d'un texte de Konrad Schmitt et après l'écoute de bandes magnétiques d'enregistrements brutes de ce derniers, dans la première moitié des 70's, transmissent par Ivar Ch'Vavar à Chl'Edziré qui après une attentive a guidé Chés Déssaquaches dans l'élaboration de cette composition plus proche possible de la dimension poétique de l'oeuvre de Konrad Schmitt. via===>Arwett-driére ed bleuses cRAïts | Christian-Edziré Déquesnes
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