Invisible à soi-même,
plier, ranger
tour à tour
tous les atours,
les attributs,
le vrai,
le faux,
les craintes,
les allers et retours,
la rancœur,
la stupeur.
Se rendre,
armes et bagages,
se rendre à l'évidence,
sans s'échouer
sur quelque illusoire rivage,
ne pas être là,
pour être ici seulement.
Faire sauter,
un à un,
les boutons-pression,
les estimations,
les carcans,
les avants,
les demains,
et qu'il ne reste rien
sur la peau,
sous la peau,
dans les vaisseaux,
que la fragrance
d'une innocente fleur de vertu,
le parfum de la Grâce,
l'odeur de sainteté,
flottant,
invisible,
et naviguant à vue.
Carla Diratz(écriture semi-automatique d'après image)
Je vais écrire, ce jour, peu de choses au sujet des deux albums reçus, ce matin, de Carla Diratz & The Archers of Sorrow, préférant pour mieux vous renseigner approfondir mes recherches. À son actif, la Dame a au moins 4 opus, mais certainement plus, dont les deux derniers avec un groupe de musiciens The Archers of Sorrow (les Archers du Chagrin)...
LE CHAGRIN - étude 3
Le mot "chagrin"
regorge
d'eau
douce,salée pourtant...
On dirait bien ici que
le mot "chagrin"
perd les eaux,
prend ses aises,
s'étend
sur les coeurs gros mais
NON c'est une eau
de barrage
RETENUE
profonde
puissante alors
OUI c'est bien
dans "chagrin"
qu'est la plus
sûre et
certaine
noyade
il faut donc
bel et bien,
le rayer de la carte
ou et
bien
innocemment
brouiller les cartes
le noyer pour un temps
Je tiens, ici, en premier lieu à donner ce poème qui est l'avant dernier titre de l'album The Scale (2021), Carla Diratz le récite, plus qu'elle le chante, mais la mélodie n'est pas loin, sur un accompagnement, à la fois sobre et free d'un piano, que viennent sur quelques instants compléter des bidouillages sonores abrasifs ; alors, voilà, qui est clair pour moi, nous avons à faire à une poétesse qui s'accomplie dans sa musique dont l'aboutissement est le chant de par sa voix gravement sensuelle.
Sur les deux albums, le second étant Blue Stitches (2024) les titres s'enchainent, tour à tour des chansons, des incantations, des poèmes déclamés et toujours accompagnés musicalement par The Archers of Sorrow dont on peut dire que c'est un groupe à géométrie variable selon les compositions, au style inclassable qui oscille entre rock expérimental, je réfute le terme progressif, jazz contemporain parfois free, visiblement aussi des improvisations lumineuses, encore aussi avec un feeling qui me semble, au final, très blues ; peut-être après tout que c'est cela le blues des chagrins du siècle 21 ? Mais je compte bien y revenir à ce sujet et d'autres, avec, je l'espère l'intéressée, La Dame Carla Diratz.
À suivre...
Chl'Edziré.
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