lundi 25 novembre 2024

BQN n°2 - Page 8 : T'HOOFT Jotie : "Junkieverdriet & En wat dan... ?" .- Illustrations musicales : Derek chante T'HOOFT Jotie & JOTIE T'HOOFT "65'' par Steef Verwée.

 


Johan Geeraard Adriaan T’Hooft alias T'HOOFT Jotie (9 mai 1956 - 6 octobre 1977) est un poète néoromantique flamand. Il est connu pour avoir eu un  style de vie "hippie/junkie", sa poésie est liée à la mort et sa disparition prématurée à l’âge de 21 ans s'apparente à un suicide lié sa toxicomanie ; ces éléments ont fait de lui une légende dans son pays natal. Sa vie et sa mort par overdose ont fait l’objet d’un film, sous le titre anglais "Junkie’s Sorrow".


Jotie T’Hooft est née à Oudenaarde, en Belgique. Fils unique, durant son enfance, c'est un excellent élève, mais a des difficultés pour s’adapter à sa vie d’élève dés le secondaire. Il est expulsé de plusieurs établissement scolaire à l’âge de 14 ans. C’est alors qu’il trouve refuge dans la littérature, en particulier les œuvres de Franz Kafka et Hermann Hesse, aussi dans la drogue. Il a déménagé à l’âge de 17 ans pour étudier à Gand. Cependant, sa dépendance à la drogue l'empêche d'entreprendre ses études. En 1973, T’Hooft fait sa première tentative de suicide. Il se marie en 1974. Son beau-père, Julien Weverbergh, est à la tête de la maison d’édition Manteau qui accepte de publier ses œuvres.

Malgré sa notoriété littéraire, T’Hooft doit continuer à lutter contre ses problèmes de drogue. En 1977, il meurt d’une overdose de cocaïne. Il a écrit un message d’adieu à sa femme sur un de chez eux et a laissé son magnétophone jouer The End des Doors en boucle. T’Hooft n’avait que 21 ans à l’époque.

Le thème le plus récurrent dans sa poésie est la mort, qui l’obsède dès son plus jeune âge. Ceci est parfaitement caractérisé par une phrase de l’un de ses poèmes : Je suis le monde, en moi la fleur de la mort s’est réveillée sans arrêt. Selon sa poésie, il se voit comme un étranger ; Le monde est un lieu étranger pour lui.

T’Hooft a également écrit divers essais sur ses artistes rock préférés, notamment The Doors, Frank Zappa, Nico & The Velvet Underground. En 1974, lui et un ami ont également réalisé une bande dessinée obscure, faisant la satire de Dieu et de Jésus.

Jotie s'est fabriqué un alter ego : Charles Louis Daenen et il a joué cet autre-moi lors de ses premiers récitals de poésie.

T'HOOFT Jotie est repose au cimetière de Oudenaarde.

https://www.lambiek.net/artists/t/t_hooft_jotie.htm

dimanche 24 novembre 2024

BQN n°2 - Page 7 : ARTOIS, épisode n°1 d'un feuilleton, avec des photos de l'auteur, de Carl Sonnenfeld.- Illustrations musicales : "La Ville" de/par Daniel Darc, "Love Will Tear us Apart" de/par Joy Division, "M' tante Josiane" de/par Les Pâquerettes Marginales (extrait de l'album "Power Coron") & "Coal Miner's Blues" par The Family Carter. .



Je sais que personne n'en à rien à foutre je ne fait plus attention à rien j’écoute la ville qui m’accueille la ville où je marche la ville respire elle s’exprime je l’entends parfois je repense à Darc à l’ époque je l’ écoutais beaucoup j’aimais la manière dont il agençait les mots j’aimais sa dégaine vintage sa valise en cuir qui transportait le rêve américain des fiftie’s en chaine de vélo c’était comme un double un frère de poèmes beat j’écoute la ville Paris les petits matins blêmes bleuis aux gyrophares les phares qui clignotent jaune pour dire adieu à la nuit je sais que Darc était un junkie mais qu’est-ce que ça peut faire je frappe dans une canette en fer de la bière chaude s’écoule sur le trottoir à l’époque des souvenirs quand je dérivais dans les rues inconnues que mon avenir n'existait plus que mon horizon baignait dans un flou no future brumeux j’entendais la voix de Daniel mais qu’est-ce que ça peut faire et la ville chuchotait j’écris ce poème depuis toujours chaque écrit n’est qu’une réécriture j’enclenche la fonction repeat de ma mémoire la gare de Lille se vide des ombres désertent le quai la voix synthétique de l’hôtesse annonce un train à destination de Béthune le train démarre lignes grises et noires du vent trajectoire météorique lumineuse le paysage défile des champs des villes des briques rouges et des pylônes électriques des terrils des nuages gris des nuages blanc sur mon cahier la marge rouge ronge la feuille le trait vertical de la feuille ressemble à une frontière pourtant pas besoin de visa pour écrire les premières lettres l’encre bleue coule en liberté sur le cahier elle dessine des mots et ne ponctue plus de phrases elle jaillit comme à la source d’un Fleuve les mots s’impriment en vitesse sur ma rétine j’écris d’un trait jusqu’au point final invisible en sortant de la gare je file vers la Grand-Place de Béthune par le boulevard Poincaré je m’arrête dans le premier troquet chez Papa Schutz rideaux transparents de dentelles grises bar à la colorimétrie marron et orange très sombre impressions floues je commande un demi à la pression plonge mon nez dans la mousse blanche délivrance je bois une rasade puis 2 voici une bonne bière fraîche du nord au goût d’amertumes de houblon de regrets aussi ici le visage des fantômes est convoqué ils se présentent en file indienne en farandole un Karnaval le demi se vide encore un et retour dans le bus par la vitre la beauté blafarde des paysages artésiens s’impose les champs illimités l’horizon je descends au prochain arrêt Parc de la Porte Nord on pourrait passer sa vie ici la passer à tourner en rond autour des ronds-points comme un con cette structure hyper marchande composée de hangars hideux mange la terre arable des champs mon regard se perd dans cette forêt d’enseignes vulgaires vraiment tout est bon dans le cochon qui sommeille en nous combien de fois ai-je eu envie de gerber ici sur ces parkings démesurés parfois je traversais la route nationale et me retrouvais en face dans les allées paisibles du cimetière de La Buissière j’oubliais alors la nausée et je pensais à mon grand-père un autre bus passe en direction de Place des Provinces d’autres souvenirs remontent à la surface les bulles translucides d’une limonade mon enfance heureuse j’arrive à Bruay rouge brique rongé par l’acidité de la pluie rouge brique rongé par les rayons solaires rouge brique érodé par le temps rouge brique qui implose et se désagrège finalement spectre grisâtre de la poussière s’unissant à la lumière empilages structurés de briques rectangulaires empilages structurés en murs ici dans les corons tout n’est que murs et murmures le vert délavé de l’herbe surligne la noirceur de la terre je suis à Bruay ici je marche comme j’ai toujours marché c’est mécanique les rues se suivent en enfilades parallèles et perpendiculaires quadrillage géométrique parfait de Bruay je reconnais ce labyrinthe urbain concret le tempo de mon cœur se synchronise à mes pas pulsation intime d’une boîte à rythme mon cœur bat ici à l’unisson de la pluie je ne suis pas un danseur pourtant je danse sur les trottoirs détrempés de la ville rue de la République mon corps se délie lentement rue Alfred Leroy je deviens liane qui s'entrelace aux lampadaires urbains rue Louis Dussart je ne suis qu’une ombre rue Jules Guesde une auréole rue Paul Descamps une empreinte de pas qui disparait vers les 4 chemins si tu savais Bruay La Brique le passé ouvrier et minier n’est plus Rue Raoul Briquet si tu savais Bruay La Brique si tu savais je marche dans les rues désertes de la ville paradoxe tout m’est devenu étranger je n’entends plus ton cœur historique palpiter j’écoute murmurer les murs la brique eux se souviennent le son de la poussière s’agrège à l’asphalte des trottoirs s’élève en spirale vers le ciel bleu liquide j’entends des rires et je vois des silhouettes fantomatiques elles entament une dernière sarabande tous les troquets sont fermés où vont-ils boire le dernier verre de l’amitié retrouvée chez Jean Paul à la Maxéville chez Zaza chez Papou la place du Cercle est devenue amnésique déserte le lycée Carnot ressemble toujours à un paquebot jadis je rêvais d’un grand voyage à son bord mais il est toujours resté à quai comme toutes mes aspirations d’adolescent l’Artois émet un son particulier j’écoute en ce moment Love Will Tear Us Apart voilà le son de la basse bourdonne dans ma tête c’est obsédant la voix baryton basse de Ian Curtis me susurre à l’oreille cette antienne Love Will Tear Us Apart le son hypnotique pénétrant résonne entre les murs de la ville comme le son lointain d’un vol de bombardier la rue des Escaliers le temple abandonné 30ième jour de grisaille au mois de février ici c’est Bruay Bruay Pas de Calais un rêve récurant je déambule dans l’avenue des Fleurs vers des chevalets encore debout il pleut des cordes j’écoute le son du métal qui se décompose sous la rouille j’atteins le carreau de la Fosse 6 et me dirige vers la salle des pendus en ruine 3 punks la squatte ils se partagent un pack de Kro impression de chaos une radio casettes grésille quelque part ici la salle des pendus tout en écho sépulcrale les punks se suspendent aux câbles en riant ils miment la mort imminente le passage vers le néant no future la radio crache Ian Curtis pose sa voix ténébreuse mélopée mélancolique embrumée une soirée de février la pluie crépite sur le métal les briques ici c’est Bruay Bruay Pas de Calais tout se consume ici bien au nord du 45ième parallèle dans ces contrées lointaines minières et post-minières délaissées toi qui es né à Manchester ou à Bruay tu connais la chanson Love Will Tear Us Apart Again j’écris comme une machine une vieille locomotive rouillée le ciel gris est enfumé vapeur des souvenirs ils s’enchaînent comme des wagons j’écris et tout se reflète dans un jeu de miroirs savants je retiens la lumière des rayons solaires balayant le sommet des terrils écoute le cri métallique de l’Artois écoute le cliquetis des roulements à bille écoute la complainte pneumatique du marteau piqueur il perfore la houille bleue écoute le son liquide de la pluie elle clapote sur les tuiles écoute le vent il souffle et dissipe un amas de nuages anthracites écoute le son de la rouille il décompose le métal ça résonne encore dans mon cœur ici c’est Bruay Bruay Pas de Calais reflets bleutés des terres noires sur le ciel liquide nuages gris et grèges s’agrégeant à la pluie translucide goutte à goutte la pluie en arc en ciel ombres et lumières du pays d’Artois Bruay Pas de Calais rayon solaire solitaire en poursuite sur les rues perspective illimitée les corons Bruay Pas de Calais teinte terne des tôles ondulées garages abandonnés Bruay Pas de Calais quartier de la gare les mômes sortent du collège A. Camus en criant Bruay Pas de Calais écoute hobo le souffle hypothétique de la vieille locomotive elle retarde Bruay Pas de Calais Gare de Bruay le hall est désert Bruay Bruay 2 minutes d’arrêt terminus de la ligne sans train sans voyageur écoute hobo le son désaccordé de la vieille locomotive elle déraille elle s’unit à l’harmonica à la guitare en route mon blues je dois rentrer écoute le tempo désaccordé de mon cœur fêlé écoute mon blues je dois rentrer à Bruay Bruay Pas de Calais je passe devant le Café aux Amis Rue Jules Guesde un vrai zinc populo entends-tu l’écho des voix entends-tu le phrasé rude le phrasé de boyau rouge pur sucre le patois d’Artois made in Bruay écoute mon blues qui roule comme cette langue rude écoute le couler dans mes veines comme la bière Bruay Pas de Calais je suis assis au zinc voici venir l’heure de la première chope le liquide d’or la remplit une mousse immaculée la chapote Sainte Vierge bois mon blues de Bruay bois-le jusqu’à la dernière goutte de pluie hey hobo ici à Bruay je suis ivre en route mon blues je dois rentrer écoute le tempo désaccordé de mon cœur fêlé je dois rentrer à Bruay Bruay Pas de Calais voici mon quartier un dédale de briques à l’architecture minimaliste d’ un siècle et demi des cubes rouges identiques rangés dans un alignement parfait écoute hobo écoute mon blues de Bruay il percute et se répercute de loin en loin sur les murs de briques c’est un blues en si mineur le blues des corons Bruay Pas de Calais comme une fièvre tropicale je vogue en pirogue divague sur un fleuve de goudron écoute hobo le blues du Nouveau Monde j’accoste les rues du Canada des Etats Unies du Mexique de Colombie écoute hobo le blues de l’Afrique coloniale j’accoste les rues de Zambie du Gabon de Haute-Volta écoute hobo ce blues qui s’agrippe à la gorge comme le goudron noir d’une gitane bleue maïs la fumée bleue des souvenirs nimbe les briques écoute hobo le blues du mineur de fond il crache sa bile noire dans les ruisseaux il crache sa bile noire sur Gavroche Rousseau et Voltaire il crache sa bile noire sur les Houillères il crache sa bile noire sur les souvenirs qui s’élèvent en spirale dans le ciel et disparaissent écoute hobo le blues du mineur de fond qui meurt lentement le visage bleu émacié mangé par un masque à oxygène les poumons durs comme une gaillette de charbon en route mon blues je dois rentrer écoute le tempo désaccordé de mon cœur fêlé écoute hobo écoute mon blues je dois rentrer à Bruay ici Bruay 2 minutes d’arrêt... À suivre...










BQN n°2 - Page 6 : OWO - Premier épisode d'un feuilleton, avec un dessin de l'auteur, de Gilles Laffay de Paris. - Illustration musicale : "Rxlly Mozart (phonk remix)" de Phonk Rxlly.

 


OWO 

ausweiss bitte

aissez passer les petits papier

qu'est-ce que vous dites

ah vous parler français

fransozen

vous allez où

c une question sans réponse

et vous

c moi qui pose les questions

sortez de la voiture

j'ai mon lassez passer

sortez bitte je vais vous fouillez

puis collé contre mon corps il me palpe partout sauf au niveau de mon égérie

je sens a coté de son mauser un truc dur je compris alors que ce truc dur était son égérie élésiaque en forme de concombre je faillais lui lui dire en allemand, et me dit quelque chose se passe autour de moi

circulez il dégoulait de sueur et de peur il me tata les couilles j'ai cru un instant qu'il allait pleurer

je le laissais jouer avec mes bollocks ce n'etait pas désagréable

verboten to love

un être triste sans amour très triste je ne bande pas je ne bande pas

puis il me relacha

en meRENDANT mes papiers c la que je compris

koi 

hommage a Jorge Semprum

ke la guerre était déjà finie

ausweiss bitte!

gute nacht je 

l'ai déjà contrôlé

ah livreur de charbon,

danke sheaun (j'ai bouffé tout mon allemand)

l'autre était cruelle et le ce faible homme embarqué du mauvais coté de l'histoire me fit signe un signe impresptible de bouger vite fait, trois km plus loin j'arrêtais ma voiture et respirais dehors regardant ce ciel le champ et cette route ouverte

majesté je m'appele Mozart 

m            ajesté il n'y a plus personne sur ce forum

et oui qu est ce que tu veu x que c a m e f a s se b i n d e r

vous avez aimé mon opéra?

il y avait trop de notes mozart

ma&is majesté toutes les notes étaient           a leur place houhihoiruitoruoitz'oiyrtoi hahahahahahahahhahahahaha hum hum omer sauve moi avec ton petit bidon

puisque c comme ca je vais jouer du piano les yeux bandes en arrievreDANS un pordel ahahahhahaha, majesté

lol&bye je suis mort de rire non si 

i am over th rainbow stp lease bitte

je rebondis parmi les arbres comme l’écureuil que j'ai tué en faisant mon joggingDANS la grande forêt

je rebondis avec mes yeux qui touchent les autres

...à suivre...



vendredi 22 novembre 2024

BQN n°2 - Page 5 : Avec GISELE ESCHENBRENNER et 4 de ses collages.- Illustration musicale : "Villa Albani" de/par John Cale.

 






Gisèle Eschenbernner, 62 ans, est née à Fort-de-France en Martinique où elle a vécu les sept premières années de sa vie. En autodidacte, elle a commencé les dessins et les collages quand elle était adolescente et qu'elle vivait chez ses parents ; en 2000 elle part de chez eux et sa pratique s'intensifie, il y a quatre ans suite à une rencontre avec, Emilie, une professeur d'art plastique.

Aujourd'hui, Gisèle Eschenbrenner mariée, vit à Sainte Geneviève-des-Bois dans l'Essonne où elle travaille comme agent municipal au service-magasin du centre technique la commune.

Elle a une page facebook sur laquelle elle publie régulièrement ses collages et dessins.

samedi 16 novembre 2024

BQN n°2 - page 1 : Pour n'en finir jamais avec KONRAD SCHMITT un poème d'Ivar Ch'Vavar. - Illustrations musicales : "Rambling" de/par Johnny Shines & "Intermint" de Konrad Schmitt par Chés Déssaquaches.

koNrad schmitt
 Lettrine de Philippe Lemaire

KONRAD SCHMITT

Il n’a pas le cœur en dehors de vous. Les huiles, les fluides, essentiels, passent. Le ciel est bleu comme un pied- bleu ; les forêts bises agitent leurs branches à travers la flamme de son briquet (vues au loin). — Le chemin est une cuisse maigre, secouée d’un spasme. Aux grès des bordures la mousse et les lichens, prennent leurs aises. Les oiseaux claquent comme des jarretelles. Les lierres sous leurs masses épaisses cachent des cœurs, des noms et dates creusés dans la craie des murs, et. Les liserons font un gros dos aux haies. Konrad Schmitt (et en effet c’est lui qu’on voit tout ici) est pour cette paisible attitude, que de croire. Se tenir là en donnant créance (et même, crédibilité) à ce qui peut être vu là tout autour. Lui sait. Les vaches sont de terribles musiciennes, ne feraient-elles même encore que pointiller de quelques lointaines, discrètes silhouettes les prés. — Gare au moment (proche peut-être) où elles commenceront, couronnées de diadèmes, à traîner leurs robes de mariées, courant pour l’épouvante des géotrupes. Hémorroïdes : affreuses figures de la Terre en ses affres… Morves aux nez bleus de l’autochtone. Son pull-over vert émeraude pue l’ovaire (évidemment). Caractère à la fois sternutatoire et vivaldien de cette matinée, qui n’est encore qu’un matin. Et il fume sa pipe entre ciel et terre au milieu, l’autochtone, des vieux-culs raccoutrés d’araignées et de fil de la vierge des aïeules (nos vraies alliées). Oui, il fume de toutes ses forces. Et Konrad Schmitt n’a pas le cœur à rire lui qui n’a pas le cœur en dehors de l’autochtone. Le meunier arrive, raide et pâle comme un homme-sandwich qui est sûrement un homme sans quelque chose et tous on a une vesse toute prête dans le rectum, la hon te. Ô le vert et le jaune, ô le vomi ! Oh comme tout tour ne (la Terre), oh comme les heures se mettent à filer et ô l ’après-midi passe et la nuit, la saison aussi. La lumière est pleine de poils, de la hâte ; tout gravite de trop. Mais Konrad reste pour cette  paisible attitude : que de croire. 

— poème d’Ivar Ch’Vavar                                      que l'on peut retrouver dans La vache d’entropie, éditions Lurlure

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 INTERMINT est une chanson interprétée  par Chés Déssaquaches (Les Extractions) qui l'ont composé à partir d'un texte de Konrad Schmitt et après l'écoute de bandes magnétiques  d'enregistrements brutes de ce derniers, dans la première moitié des 70's, transmissent par Ivar Ch'Vavar à Chl'Edziré qui après une attentive a guidé Chés Déssaquaches dans l'élaboration de cette composition plus proche possible de la dimension poétique de l'oeuvre de Konrad Schmitt.  via===>Arwett-driére ed bleuses cRAïts | Christian-Edziré Déquesnes