dimanche 27 juillet 2025

BQN n°4 - page 3 : SON HOUSE de Jean-Luc Galus dech Nord & photo offerte par Johnny Manson d'Ostende.- Illustrations musicales : Full Live Performance (November 15, 1969, Scary Delta Blues & 'Let me tell you about Son House (Documentary) par/avec Son House.

On entend des grondements des chants des rythmes endiablés on dirait du James Brown remonté des limbes…. Des types qui tapent et cognent à coups de marteaux ils frappent et disjoignent des culasses des pistons des kilomètres de périphéries extensibles étendues dépliables des kilomètres de banlieues entrepôts écoles échoppes garages des gens assis une carcasse métallique noircie… Presque la guitare de Son House : une caisse martelée comme celle d’une bassinoire remplie de braises et les notes fulminent et fument ! La National usinée .... des vraies enluminures ! La guitare National en métal argenté n’est plus le miroir dont le halo illumine l’œil de la caméra en 1965 et en plus les micros lâchent.... Mais Son House continue de jouer comme si de rien n’était sous tension prédicateur tourné vers l’intérieur … Son House crève l’écran. Comme un diable endimanché. Cet homme à la haute taille et les jambes longues le bas du pantalon remonté sur les chaussettes noires qui couvrent le mollet martèle les cordes de sa main large battoir et le pied cogne le sol. Il est vêtu d’un pull-jersey à damiers tricoté la lavallière chantournée Eddie James House Jr sous tension comme tourné vers l’intérieur heurte et martèle de sa main battoir la caisse de résonance comme une bassinoire remplie de braises ! Voix rauque qui grince roule dans des bazars ambulants où l’on vend des élixirs miraculeux il est prié de jouer assez fort sous tension prédicateur comme tourné vers l’intérieur pour attirer le client les nuits dans le cafard des hommes faire danser jouer dans les champs dans les salles de billard dans les bars les bordels les bals les spectacles itinérants la National en métal blanc d’avant la guerre – on en avait stoppé la production pour réarmer et il l’avait pendue au clou - dont la caisse s’oxyde et les cordes comme des élastiques « tsoing…tsoing »… Il chante édenté la main droite cogne le métal résonne et le blues l’accompagne tout comme un homme. : « Ainte no Eveune, ainte no beurningue aile, Wair Aïme gohingue ouene Aï daï, kant nobodi taile… »

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